Bien-être : trop de temps libre peut être presque aussi mauvais que trop peu

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À mesure que le temps libre d’une individu augmente, le sentiment de bien-être de cette individu augmente également, mais seulement jusqu’à un certain point. Ainsi, bénéficier de trop de temps libre peut aussi être une mauvaise chose, selon une étude publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology par l’American Psychological Association. Celle-ci affirme qu’avoir trop peu mais aussi trop de temps libre semble épuiser le sentiment de bien-être des gens. En effet, s’il n’est pas surprenant que le fait de se sentir constamment pressé par le temps, et le stress qui en résulte, puisse nuire à la santé mentale, ces nouveaux résultats mettent en évidence l’autre extrémité du spectre.

« Les gens se plaignent souvent d’être trop occupés. Mais est-cequ’avoir plus de temps libre est réellement lié à un plus grand bonheur ? Nous avons constaté qu’avoir une pénurie d’heures discrétionnaires dans une journée entraîne un plus grand stress et un bien-être subjectif plus faible. Cependant, si bénéficier de trop peu de temps libre est mauvais, avoir trop de temps libre n’est pas toujours mieux », explique le Pr Marissa Sharif, auteur principal de l’article. Les chercheurs ont utilisé deux enquêtes nationales dont le but était d’interroger des personnes sur leur emploi du temps et leur bien-être subjectif : en moyenne, combien d’heures consacrent-ils à leurs activités de temps libre ?

Table des matières

Après 5 heures d’oisiveté, le bien-être baisse

La première enquête menée auprès de 13 600 adultes qui travaillent a montré que ceux qui ont le moins de temps libre (environ une heure par jour) ont donné une note plus faible à leur satisfaction. Les chercheurs ont découvert que des niveaux plus élevés de temps libre étaient associés à des niveaux plus élevés de bien-être, mais seulement jusqu’à un certain point. Après cela, l’excès de temps libre n’était pas associé à un plus grand bien-être. Lors de la deuxième enquête menée auprès de 21 7000 personnes, ils ont découvert qu’à mesure que le temps libre augmentait, le bien-être augmentait également, mais se stabilisait à environ deux heures et commençait à décliner après cinq heures d’oisiveté.

Le temps « libre » a été défini comme le temps passé à faire ce que les participants veulent, et non à des activités comme les rendez-vous médicaux et le ménage. L’équipe a constaté qu’un bien-être moindre des personnes disposant de beaucoup de temps libre ne s’expliquait pas par le chômage ou la retraite, le fait d’être célibataire ou sans enfant. Car la façon dont les gens occupent leur temps libre entre aussi en jeu, c’est pourquoi l’étude a aussi consisté à savoir si le temps libre « productif » était différent de l’oisiveté. Les chercheurs ont proposé une expérience dans laquelle des participants ont imaginé avoir une quantité faible (15 mn), modérée (3,5 heures) ou élevée (7 heures) de temps libre.

Du temps libre oui, à condition de s’occuper activement

Les participants membres des groupes de temps libre faible et élevé ont déclaré un bien-être inférieur à celui du groupe de temps libre modéré. Par ailleurs, ceux qui disposaient de peu de temps libre se sentaient plus stressés que ceux qui en disposaient d’une quantité modérée. Les participants avaient également été invités à imaginer la façon dont ils aimeraient occuper ce temps libre : de manière productive (faire du sport, pratiquer un passe-temps, jouer avec ses enfants) ou improductive (regarder la télévision, jouer à l’ordinateur). Il s’avère que les participants disposant de plus de temps libre signalaient des niveaux de bien-être inférieurs lorsqu’ils se livraient à des activités improductives. 

Ainsi, l’équipe estime qu’un temps libre excessif n’est pas bénéfique car les gens ont l’impressionqu’ils ne sont pas productifs. « Productif signifie plus que simplement être occupé. L’activité est devenue une sorte de « symbole de statut » dans la société d’aujourd’hui, un signe qu’une individu est importante. Se sentir productif est lié à notre sens du but dans la vie. Et cela peut faire défaut lorsque l’on a trop de temps libre », ajoute le Pr Marissa Sharif. « Nos résultats suggèrent que se retrouver avec des journées entières libres à remplir à sa discrétion peut aussi laisser une individu malheureuse. » En conclusion, mieux vaut s’efforcer d’avoir une quantité modérée de temps libre, et d’en profiter pour s’occuper activement.



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