combien de temps nous reste-t-il avant une vague de variants ?
Les autorités sont toujours sur le qui-vive à cause de la prolifération du variant britannique du Covid-19. Il représenterait désormais 20% de cas détectés au niveau national, et 40% de ceux en Île-de-France. S’il continue de se répandre, il n’a pas encore provoqué la flambée épidémique tant redoutée par les soignants, ni même de hausse importante des hospitalisations. Ce paradoxe s’explique par le fait que le R0, soit le nombre de personnes contaminées par une individu positive, reste autour de 1,04 actuellement.
Les gestes barrières, le télétravail et le couvre-feu suffisent donc pour le moment à contrôler les variants, encore minoritaires. Les variants sud-africains et brésiliens, également détectés en France, représentent au total 2,3% des cas positifs.
Un variant britannique qui deviendra majoritaire d’ici la mi-mars
Le problème, c’est que ce variant britannique prendra inéluctablement le dessus. « Le variant, c’est une certitude, se substitue au bout d’un moment à l’ancien virus. Il a un avantage : il se transmet mieux, et donc on est pratiquement sûr qu’entre le début et la mi-mars on rencontrera davantage le variant britannique que la souche historique », explique auprès d’Europe 1 le virologue Bruno Lina.
Et c’est à ce moment-là que les hôpitaux risquent d’être sous tension, car l’impact de la vaccination ne sera pas encore effectif. En parallèle, les autorités espèrent pouvoir garder le plus longtemps possible le contrôle sur les variants sud-africains et brésiliens. D’où le renforcement du séquençage et du criblage pour les repérer, ainsi que l’allongement de la durée d’isolement pour les personnes touchées, qui est passée de sept à dix jours.