l’Asvel renverse Monaco dans un match fou et poursuit son hégémonie sur le basket français

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Il aura fallu attendre le bout du bout d’une saison marathon pour départager les deux meilleures équipes françaises de la saison. Samedi 25 juin, au terme d’un match cinq décisif conclu par une ultime prolongation, l’Asvel Lyon-Villeurbanne a pris le meilleur sur Monaco (84-82 a.p.) pour remporter le 21e titre de champion de France de son histoire, le troisième consécutif.

Les scènes de joie au buzzer final sur le parquet, où T.J. Parker a rapidement été rejoint par son grand frère et président, Tony, symbolisaient la grande délivrance ressentie par les Rhodaniens. « C’était une finale incroyable, géniale pour le basket français, se réjouissait ce dernier au micro de BeIn Sports, la casquette à l’effigie du titre déjà vissée sur la tête. C’est difficile de marquer l’histoire du sport et ce soir on marque celle du basket français. »

Le meilleur basketteur tricolore de l’histoire, président du club depuis 2014, sait que son équipe n’est que la quatrième à réaliser un « three-peat » (trois titres successifs) dans le championnat de France après l’Asvel (1955-1957) et le CSP Limoges à deux reprises (1983-1985 et 1988-1990).

Tony Parker sait aussi que ce quatrième sacre sur les six dernières saisons (2016, 2019 et 2021, la saison 2020 n’étant pas allée à son terme) n’a pas été le plus simple à conquérir tant Monaco l’a défié tout au long de la saison. Les deux équipes avaient chacune remporté quatre confrontations directes pendant l’année.

Table des matières

Bousculés par Monaco cette saison

Véritable locomotive du basket français depuis plusieurs saisons, l’Asvel a vu sa domination contestée en début d’exercice. L’AS Monaco, déjà défaite deux fois en finale de Pro A en 2018 et 2019 (contre Le Mans puis Villeurbanne), avait revu ses ambitions à la hausse à la suite de sa victoire en Eurocoupe (C2), la qualifiant d’office en Euroligue (C1) où elle a brillamment rejoint les quarts de finale.

Si l’Asvel présentait toujours le meilleur budget (15 millions d’euros contre 14,1 pour Monaco), elle ne faisait plus le poids au niveau de la masse salariale (3,9 millions d’euros contre 6,7) grâce au recrutement royal du club de la Principauté, dont l’un des meilleurs joueurs d’Europe, Mike James. Deux projets bien distincts s’opposaient : l’accumulation de talents américains pour Monaco, une majorité de joueurs français de renom pour l’Asvel.

Cette différence de vision a atteint son paroxysme dans cette finale. La Roca Team (surnom de Monaco) a mené la série à deux reprises et a même eu l’occasion de ravir, mercredi à domicile, le premier titre de champion de France de son histoire quasiment centenaire (fondé en 1924). Mais comme au match deux, les Monégasques avaient joué sans conviction, multipliant les options individuelles.

Lire aussi : Finale de Pro A : comment le coach Sacha Obradovic a porté Monaco au sommet du basket français

Samedi, la série n’a pas dérogé à la règle. L’Asvel s’est appuyée sur ses Tricolores pour mettre l’ASM au tapis. Si le MVP des finales Elie Okobo (20 points) a manqué le lancer-franc de la victoire à moins de deux secondes du temps réglementaire (75-75, 40e) après un panier acrobatique, il a été secondé par William Howard (15 points). L’ailier a planté deux paniers primés en prolongation avant de réussir le contre décisif sur Paris Lee (8 points) qui filait au panier à 15 secondes de la fin de la prolongation (83-82, 45e). Bien imité quelques secondes plus tard par Marcos Knight qui privait Dwayne Bacon d’une dernière munition.

« C’était un gros match, on s’attendait à un match serré, analysait Howard à la fin du match. Ça fait super plaisir. ll ne faut jamais lâcher dans un match comme ça, c’est celui qui lâche en premier qui perd. »

Villeurbanne avait frappé en premier dans cet épilogue. Dans la foulée de sa victoire écrasante au match quatre (85-68), l’Asvel a démarré pied au plancher pour enflammer une Astroballe déjà étouffante. Grâce aux 17 points du trio composé des internationaux français Elie Okobo et Youssoupha Fall (14 points au total) ainsi que de l’ancien monégasque Marcos Knight (8 points), les Rhodaniens s’envolaient dans le premier quart-temps (26-13).

Mike James fait passer un frisson sur l’Astroballe

Pendant ce temps, la Roca Team se perdait dans des solutions individuelles. Mike James, Dwayne Bacon et Paris Lee cumulaient un pauvre 3/19 au tir à la pause, où leur équipe était menée de dix points (43-33).

Mais l’ASM a grignoté son retard, revenant même à égalité juste avant la fin du troisième acte (53-53, 30e). C’est alors le moment choisi par Mike James (16 points) pour sortir de sa torpeur. Grâce à huit points inscrits en moins de deux minutes au début du quatrième quart-temps, le meneur américain refroidissait intégralement les 5 500 supporteurs villeurbannais, bien relayé par Dwayne Bacon (60-68, 36e).

Dans une fin de rencontre où chaque équipe aura eu sa balle de titre, Monaco n’a pas réussi à conclure, à l’image d’Alpha Diallo (14 points) sur la ligne des lancers-francs dans la dernière minute du temps réglementaire.

« Il faut travailler pour savoir gagner ce type de fin de match, analysait le coach monégasque, Sasa Obradovic, en conférence de presse. C’est un tout tas de petites choses qui font que ce soir on ne gagne pas. Il faut féliciter l’Asvel, qui mérite de gagner le titre, et tout l’encadrement de ce club, son organisation, et tout ce qu’ils font pour le basket français. On va regarder vers le futur et nous allons construire l’équipe dès demain. »

Avec l’objectif, encore et toujours, de briser l’hégémonie villeurbannaise sur le basket tricolore.





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