l’enthousiasme gagne le Cameroun à la veille du lancement de la Coupe

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Dans le centre-ville de Yaoundé, les vuvuzelas se font écho d’une rue à l’autre, et sur de nombreux taxis ou à l’arrière des motos, les drapeaux vert, rouge et jaune aux couleurs du Cameroun flottent au vent. A quelques heures du coup d’envoi de la 33e Coupe d’Afrique des nations (CAN), la capitale camerounaise est en liesse.

L’attente a été longue pour les 4,1 millions d’habitants de la ville. Avec trois ans de retard – suite à un premier report en 2019 car les installations sportives n’étaient pas prêtes, puis à un nouveau décalage d’un an à cause de la pandémie de Covid-19 –, la plus grande compétition sportive du continent africain commence dimanche 9 janvier dans un pays où le football est roi.

Jusqu’à ces dernières semaines, le maintien ou non de l’événement est resté incertain à cause de la propagation du variant Omicron. Ce retour de la prestigieuse compétition au Cameroun, une première depuis 1972, est donc vécu par les habitants comme la fin d’un long suspense, un soulagement. « Un mois de fête, on va vivre un mois de fête », se félicite Didier, un vendeur de cartes téléphoniques. Cette parenthèse va lui permettre « d’oublier une vie compliquée et les soucis du quotidien », dit-il. Elle va durer jusqu’au dimanche 6 février, car pour tous les Camerounais, cela ne fait aucun doute : les Lions indomptables, première équipe africaine à disputer les quarts de finale d’une Coupe du monde (1990), vont ajouter une sixième étoile à leur maillot (après les victoires de 1984, 1988, 2000, 2002 et 2017). Avec l’Algérie, championne en titre, et le Sénégal, finaliste en 2019, les Camerounais font figure de favoris et pourront compter sur des stars tels que Karl Toko-Ekambi, Eric Maxim Choupo-Moting ou le gardien André Onana.

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« Tout faire pour être là jusqu’en finale »

« Nous avons une lourde responsabilité, reconnaît Toni Conceiçao, entraîneur portugais des Lions indomptables. Le peuple voudrait que l’équipe gagne, évidemment on ne peut pas garantir la victoire, mais je peux dire que l’équipe sera à son meilleur niveau… Nous allons tout faire pour être là jusqu’en finale. » Pour ce premier match, ils vont affronter une équipe du Burkina Faso décimée. Des tests positifs au Covid-19 privent les Etalons de cinq joueurs dont trois titulaires – Saïdou Simporé, Dango Ouattara et Oula Abass Traoré.

« Depuis quelques jours, les affaires marchent mieux. Les gens achètent parce qu’ils veulent encourager notre équipe au maximum », dit une vendeuse d’articles aux couleurs des Lions

Sur le bord de la route qui mène au stade Olembé à Yaoundé, où sera donné le coup d’envoi de la CAN face au Burkina Faso (17 heures), une vendeuse propose toute sorte de gadgets (casquettes, maillots, cache-nez…) aux couleurs des Lions. « Depuis quelques jours, les affaires marchent mieux, dit-elle avec un large sourire. Les gens achètent parce qu’ils veulent encourager notre équipe au maximum. » Ceux qui se déplaceront au stade – la course aux billets était lancée dès jeudi dans toute la ville, notamment à cause de la jauge de 80 % qui doit être appliquée (60 % pour les rencontres sans le pays hôte) – devront être entièrement vaccinés et présenter un test PCR négatif de moins de soixante-douze heures.

A une dizaine de kilomètres du centre-ville se découvre le stade Olembé, un bel écrin de 60 000 places où se jouera le match d’ouverture. Vendredi, des ouvriers s’activaient encore aux abords de l’enceinte pour finir les derniers aménagements. Au stand des accréditations, le sésame était délivré en quelques minutes par une armée de jeunes bénévoles.

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« Les Lions ne peuvent pas tomber à domicile »

Du côté de Garoua, capitale de la région Nord, l’ambiance est encore timide. Dans les artères de cette ville qui abrite les équipes du groupe D – composé de l’Egypte, du Nigeria, de la Guinée-Bissau et du Soudan – les drapeaux du Cameroun et des nations hébergées à Garoua sont accrochés à des cordes ou des poteaux. Le premier match, qui opposera l’Egypte au Nigeria, est prévu mardi 11 janvier. Pour l’heure, c’est celui des Lions indomptables qui intéresse les habitants. Au carrefour BEAC, une dizaine de vendeurs de gadgets accostent les automobilistes aux feux tricolores.

« Achetez ! Supportons nos Lions indomptables », crie Moussa Aboubacar, coiffé d’un chapeau aux couleurs du Cameroun et les mains chargées de fanions. « J’ai commencé à vendre le 1er janvier des accessoires pour toutes les équipes qui joueront à Garoua mais, depuis hier, ce sont ceux du Cameroun qui s’achètent le plus », se félicite le jeune commerçant, masque sous le menton. Il est midi ce samedi et il a déjà vendu deux douzaines de chapeaux et une dizaine de vuvuzelas. Il espère quintupler ses ventes avant la fin de la journée. Près de lui, Ousmane Alim nourrit la même ambition et prépare « surtout » la journée du lendemain. « Les Camerounais aiment les choses de dernière minute. Ils vont venir acheter en masse avant le match », assure-t-il.

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« Les Lions vont battre le Burkina Faso par deux buts à un, pronostique Mamoudou Ahmadou, coiffeur, qui vient d’acheter un masque aux couleurs nationales. Je vais voir le match avec mes amis dans un bar. » « Les Lions ne peuvent pas tomber à domicile, s’écrie Guy-Laurent Tchounkeu, enveloppé dans un drapeau. Je suis fier qu’on organise la CAN chez nous ! »



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