Qu’est-ce que la cybercondrie, qui touche plus d’un Européen sur deux ?
Consulter son docteur, une pratique dépassée ? D’après une récente étude, les Européens consultent plus volontiers Internet que leur docteur pour se renseigner en matière de santé et/ou s’auto-diagnostiquer. Selon une étude d’Eurostat, plus d’un Européen sur deux se tourne vers cette solution.
Les chiffres indiquent en effet que 55 % des Européens âgés de 16 à 74 ans déclarent rechercher en ligne des indications concernant par exemple des blessures, des maladies ou encore leur alimentation. Les Français se situent dans la moyenne européenne puisqu’ils sont 56 % à googler leurs symptômes avant de consulter éventuellement leur docteur.
Cette tendance porte un nom, la cybercondrie, une expression tout droit tirée du terme « hypocondrie », qui désigne les personnes ayant une peur « déraisonnable » d’être atteintes de maladies graves.
Quels sont les pays les plus « cybercondriaques » ?
En 2021, c’est la Finlande qui arrive en tête : 80 % des Finlandais disent avoir recherché en ligne des sujets liés à la santé au cours des trois derniers mois précédant l’enquête. Elle est suivie des Pays-Bas (77 %), du Danemark (75 %) et de Chypre (74 %).
Au cours de la dernière décennie, la part des personnes recherchant des informations sur la santé en ligne a progressé dans presque tous les États membres de l’Union européenne, avec une augmentation globale de 17 points depuis 2011 (38 %), indique le rapport.
Les plus fortes progressions ont été enregistrées à Chypre (+ 46 points), en République Tchèque (+ 33 points), à Malte (+ 32 points) et en Espagne (+ 31 points).
Quels sont les pays les moins « cybercondriaques » ?
Les pays les moins « cybercondriaques » sont la Bulgarie (36 %) et la Roumanie (40 %), suivies de l’Allemagne (45 %) et de la Pologne (47 %).
Si Google, et autres moteurs de recherche peuvent être utiles, rappelons qu’en cas de manifestations physiques ou psychiques inhabituelles, le mieux est de consulter son docteur traitant pour éviter toute dégradation délétère !
D’autant que la cybercondrie peut engendrer plus de stress et d’angoisse que nécessaire, au vu des informations alarmistes parfois diffusées sur le web.